Concert: Rentrée académique de l’IMEP

« La Cinquième Symphonie exprime à un très haut degré le romantisme dans la musique, le romantisme qui révèle l’infini ». (E.T.A. Hoffmann). Beethoven compose sa Symphonie n° 5 entre 1804 et 1808, mais il mûrit son projet depuis bien plus longtemps. Il va travailler sa 5ème symphonie en ut mineur op. 67 simultanément avec la 6ème dite “Pastorale”.  Ces deux symphonies sont tout à la fois opposées et indissociables, la première représentant l’homme en lutte contre son destin, la seconde, l’homme réconcilié avec la nature. Ainsi le destin frappe à la porte… La grande originalité de cette symphonie tient dans le motif initial de quatre notes : trois notes brèves suivies d’une longue. Véritable stratège musical, il développe et articule sa symphonie autour de l’omniprésence de ce motif. Il crée, pendant les quatre mouvements, l’expression d’un conflit entre un élément extérieur oppressant, ce fameux motif que chacun est libre d’interpréter à sa manière mais que Beethoven explique comme les coups du “destin à la porte” et l’Homme. Il apporte ainsi à la musique symphonique une dimension dramatique jamais atteinte jusqu’alors, à laquelle s’ajoute également une dimension autobiographique.

Avec le Concerto pour piano « l’Empereur » en mi bémol majeur op. 73, Beethoven marque une véritable révolution dans le genre ! Aucun compositeur avant lui n’avait écrit un premier mouvement d’une aussi vaste dimension : six cents mesures ! Esquissé en 1808, le premier mouvement ne fut achevé qu’au mois d’octobre 1809. Le premier mouvement laisse une place nette au piano. S’agirait-il d’une improvisation écrite? L’orchestre symphonique surgit avec une énergie tout à fait jubilatoire! Quel contraste avec l’apparition du second thème, plus mystérieux et alternant les tonalités majeur et mineur . La grande virtuosité de l’écriture est portée par des formules rythmiques qui sont celles de la marche, mais aussi de l’écho de musiques révolutionnaires et militaires. Le concerto fut créé, au Gewandhaus de Leipzig, le 28 novembre 1811, avec Johann Schneider au piano. Quant à la partie pianistique, elle demande non seulement des moyens techniques de la part du pianiste, mais de plus, le piano doit se comporter en “chef de guerre”, donnant souvent l’impression d’entraîner l’orchestre. Ce concerto, probablement le plus beau du répertoire, est une œuvre exceptionnelle, tant sur le plan pianistique, que concertant et symphonique!

Les trois chœurs de l’IMEP, trois voix qui transcendent le temps et l’espace!

Axe fondamental, incontournable dans la formation de tout musicien, toutes disciplines confondues, le chant est le pilier majeur de la tradition pédagogique de l’IMEP. Son apprentissage est exigé actuellement pour tous les étudiants. En effet, l’importance de la pratique vocale pour tous est un aspect dont nous prenons chaque jour conscience en mettant en exergue l’importance de la voix : trouver sa voix, choisir sa voie, écouter et partager avec respect. Depuis plus de vingt ans l’IMEP se positionne comme structure référentielle au niveau international dans la formation des chanteurs professionnels.

Une autre spécificité de l’Institut, ce sont ses trois chœurs: le chœur de chambre est composé des étudiant(e)s de la classe de chant classique, le grand chœur regroupe la majorité des étudiant(e)s et tout récemment le chœur pop a été créé dans le sillage de la classe de chant pop. Ces trois approches différentes sont le reflet concret de la démarche artistique de l’IMEP qui décloisonne les différents styles de musique, mais également de la vitalité d’une École Supérieure des Arts attentive à la future insertion professionnelle des ses étudiant(e)s, grâce à la dynamique désormais bien connue de la “pratique au coeur de l’apprentissage”!