Histoire
L’IMEP et les Franciscains de Salzinnes
Histoire des bâtiments de l’institut
Salzinnes : territoire namurois constitué par l’ensemble des terrains situés sur la rive droite de la Sambre, partant de l’ancienne ligne des fortifications, la porte Bordial jusqu’à la Gueule du Loup ou « ri de Bauce ». Jusqu’en 1735, tout délinquant qui parvenait à franchir le ri de Bauce échappait aux poursuites des magistrats namurois.
Au bout de la plaine de Salzinnes se trouvait l’Abbaye de Val Saint-Georges qui n’a donné naissance à aucune agglomération et resta toujours isolée.
La vie de la petite commune n’a pas toujours été facile : particulièrement au 19ème siècle où Salzinnes connut des troubles sociaux (la révolution de 1848), une épidémie de choléra en 1849, une inondation en 1850.
Cette situation a ému Monseigneur Dehesselle, évêque de Namur, qui, frappé par la détresse morale et religieuse d’une grande partie de la population salzinnoise, fonde, en 1852, une église en vue de la création d’une nouvelle paroisse. Cette église sera consacrée le 18 novembre 1853 et sera dédiée à Sainte Julienne de Cornillon.
Il décide également de mettre en chantier dans son diocèse un couvent de Récollets et fait construire des bâtiments conventuels à proximité de l’église Sainte-Julienne.
La présence de ces centres religieux est bénéfique pour Salzinnes : les terrains sont peu à peu achetés par des familles bourgeoises.
En 1796, les Franciscains avaient quitté leur couvent de Namur près de l’Ilon.
Ce sont les Franciscains flamands qui sont à l’origine de la restauration de l’ordre en Wallonie : dès 1833, en effet, quatre Pères se réunirent et formèrent une communauté au couvent de Saint-Trond.
Les premiers wallons appelés à la vocation franciscaine y furent accueillis avant de fonder les deux premières maisons en Wallonie : à Montignies et à Salzinnes où ils furent accueillis par Mgr. Dehesselle qui leur proposa en 1853 la nouvelle église Sainte Julienne et nomma le R.P. Léonard supérieur de la nouvelle fondation. En 1854, les religieux purent occuper les bâtiments neufs du couvent construit à proximité de l’église Sainte-Julienne.
En 1860, l’évêque de Namur renonça, en faveur de l’ordre franciscain, à la propriété de tout l’établissement.
Les deux nouvelles fondations franciscaines de Montignies et de Salzinnes suscitèrent d’emblée de nombreuses vocations et le couvent de Salzinnes ne tarda pas à connaître un important développement.
En 1869, la maison de Salzinnes fut désignée pour le noviciat canonique des frères converts de toute la Belgique.
Le chœur de l’église fut agrandi par la construction d’un bâtiment adossé à l’abside de l’église. Une ouverture à hauteur du retable du maître-autel mettait le nouveau chœur en communication avec le sanctuaire jusqu’en 1891 date à laquelle le chœur fut rétabli devant le maître-autel avec 22 stalles. Le chœur désaffecté fut aménagé en sacristie.
Le noviciat émigra en 1896 au couvent de Lokeren. En 1893, une salle d’œuvre a été construite et, en 1904, le bâtiment des parloirs a été prolongé jusqu’à la rue Juppin.
En 1926 : septième centenaire de la mort de Saint-François.
Dans le jardin du couvent, on construisit un bâtiment pour accueillir à nouveau un noviciat : c’est ce bâtiment qu’occupe l’IMEP actuellement.
En 1926, on supprime également le jubé de l’église et on incruste la sacristie dans les nouveaux bâtiments du noviciat. Le chœur est élargi pour accueillir 34 religieux.
En 1970, l’IMEP est créé et occupe les bâtiments du noviciat de l’ancien couvent des Franciscains, ce qui inaugure une nouvelle histoire et de nouveaux développements.
En 1990, grâce à un legs de Mme Nélis-Courtois, l’IMEP construit une nouvelle aile pour abriter confortablement ses 70 étudiants
En 2007, le passage de la barre des 200 étudiants marque le départ d’un projet de construction d’un nouveau bâtiment. Sous l’impulsion dynamique de Guido Jardon, directeur, après la publication de l’avis de marché en 2009, cinq années seront nécessaires pour désigner les architectes, établir le cahier des charges et attribuer le marché à une banque ainsi qu’à l’entrepreneur compétent pour cette mission. En effet, les spécificités du dossier requéraient notamment des exigences d’ordre acoustique : isolation au bruit aérien et aux chocs, façades, confort acoustique et techniques spéciales. Le dossier a été confié à la maison d’architectes AUPA à Verviers, et à l’entreprise WUST de Malmédy.
Ce nouveau bâtiment compte 14 loges de travail avec piano traitées acoustiquement (7 à chaque étage), une vaste médiathèque de 80m2 (partitions, livres, CD et DVD, revues) avec un espace de lecture, une salle de cours de la même superficie avec écran et projecteur, 4 classes, une grande salle de cours traitée acoustiquement qui peut servir pour les cours et répétitions d’orchestre; accès WI-FI.
Depuis cette année académique 2015-2016, l’IMEP possède une salle de concert rénovée tant sur le plan acoustique que sur le plan technique (écran géant et projecteur…).
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