Audition commentée: le Concerto pour piano N°23 en la majeur K. 488 de W. A. Mozart par Emmanuel Grégoire

doté d’un adagio en fa dièse mineur qui compte parmi les plus « éternels » des mouvements lents de concertos mozartiens, émerveille aussi bien par la science de l’écriture que sur le plan de l’invention mélodique. Il est considéré comme le plus radieux de ses grands concertos pour piano, par son instrumentation, sa structure, sa figuration pianistique et la douceur de ses enchaînements harmoniques. Il illustre la capacité qu’a son compositeur de tirer l’expression la plus poignante des moyens les plus simples. «Ce 23ème Concerto reprend plusieurs aspects des Noces de Figaro : tendresse amoureuse, aspiration dramatique, allègre détente. » (Szersnovicz Patrick, dans « Le Monde de la musique » (264), avril 2002). À cet égard, le sommet d’émotion que constitue l’adagio traduit une sorte d’ « abandon douloureux mais toujours digne qui évoque la profonde affliction de la Comtesse dans le deuxième acte des Noces. » (Le Dantec Gaëlle, dans « Répertoire » (120), janvier 1999).