Une partition musicale entre Hiroshima et Namur s’écrit!
Introduction
Une partition musicale entre Hiroshima et Namur s’écrit!
À Hiroshima, l’Université Elisabeth, fondée par un jésuite belge, se rapproche de l’IMEP de Namur. Un partenariat en construction entre deux écoles de musique, avec en ligne de mire des échanges d’étudiants et une collaboration artistique inédite. À 9 000 km d’ici, à Hiroshima au Japon, une université de musique cultive un lien singulier avec la Belgique. Fondée en 1947 par le père jésuite Ernest Goossens, peu après l’explosion de la bombe nucléaire, l’Université porte le nom de sa marraine: la reine Élisabeth, épouse du roi Albert Ier.
Une partition s'écrit...
Pour Guido Jardon,
directeur de l’Institut Royal Supérieur de Musique et de Pédagogie de Namur, présent sur place à l’occasion de la Semaine wallonne, l’objectif est clair: établir un pont entre les deux établissements. « C’est très important pour nous, confie-t-il. L’IMEP est une jeune école des arts, fondée en 1970. Aujourd’hui, elle est prête à nouer des relations internationales solides, autour de projets précis. Et ici, à l’Université Elisabeth d’Hiroshima, nous sommes parfaitement en phase avec cette vision. Nous sommes très reconnaissants de participer à cette mission académique. » Une première étape vers un futur partenariat, qui pourrait permettre à des étudiants belges de venir se former à Hiroshima, et à de jeunes musiciens japonais de découvrir Namur, la Belgique et sa culture musicale. « Ce serait extrêmement enrichissant pour nos étudiants, souligne Blanche Marchal, coordinatrice Erasmus à l’IMEP. C’est très différent des échanges que nous avons déjà en Europe. Ici, c’est un véritable dépaysement, qui ne peut être que bénéfique. »
Suite
Le point d’orgue
de cette visite s’est tenu dans une magnifique salle de concert, où un cours d’orgue était donné. L’université nippone se distingue en effet par son excellence dans cette discipline, mais aussi par son centre d’étude du chant grégorien. « L’Université Elisabeth est spécialisée dans l’orgue, le chant et la musique religieuse, qui sont les fondements mêmes de notre institut, poursuit Guido Jardon. Nous avons une très belle classe d’orgue à Namur et allons organiser le concours international d’orgue Maurice Guillaume. Cette rencontre est donc formidable. » On le sait, la musique est universelle. Elle ne parle qu’une seule langue, qu’elle s’écrive en clé de sol ou en clé de fa. Ce sont les cultures qui changent. « L’international est essentiel pour les étudiants musiciens, rappelle encore Blanche Marchal. Pour jouer dans des orchestres, des ensembles, pour participer à des concerts à l’étranger, il faut apprendre à s’adapter à d’autres cultures, à d’autres manières de faire. Et à vivre avec l’autre. » Ce lien entre les deux conservatoires n’en est qu’à ses premières mesures. Mais la partition entre Namur et Hiroshima s’écrit déjà à quatre mains, et elle donne le ton d’une belle et jeune harmonie entre les deux institutions.